
«Donner les moyens de vivre une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges est essentiel pour le développement durable. Des progrès sensibles ont été accomplis dans l’accroissement de l’espérance de vie et la réduction de certaines causes majeures de la mortalité infantile et maternelle. […] Toutefois, il faut faire beaucoup plus pour éradiquer un large éventail de maladies et s’occuper de nombreuses questions de santé fort différentes, persistantes ou nouvelles.»
Source: bfs.admin.ch Confédération Suisse
REVEKA PAPADOPOULOU
Présidente de Médecins Sans Frontières Suisse, MSF
Reveka est d’origine grecque. Avant MSF, elle était activiste et se battait pour un idéal, celui du changement politique. Après différents jobs alimentaires qui lui ont permis de financer ses voyages autour du monde, elle voulut aller à la rencontre des gens, des différents mouvements sociaux, avec la ferme conviction que ce monde devait changer.
Le déclic qui lui a donné envie d’agir dans ce domaine est apparu en 1991. Elle était au Pérou et la première épidémie de Choléra en Amérique du Sud a éclaté cette année-là. Ce fût son premier contact avec la “mort” et la souffrance d’autrui. Une expérience très difficile à accepter. Car, en ce qui concerne le Choléra, il n’est question que de propreté de l’eau et il est donc possible de l’éviter. Dès ce moment, elle a senti qu’elle devait et pouvait agir pour l’individu. A la suite de ce voyage, et de ce déclic, elle a poursuivi et achevé ses études d’infirmières. A la fin des ses études et toujours avec le même désir d’aider ceux qui souffrent, elle a commencé à travailler pour MSF, en 1994, avec une première mission en Arménie.
Les actions:
– Palestine / Gaza: elle a passé 18 mois, où 2, 5 millions de personnes sont coincées dans une petite zone, avec plus aucun espoir. Vivre et essayer d’offrir de l’aide dans cette prison à ciel ouvert qu’est Gaza.
– Virus VIH, et la lutte pour apporter des traitements aux patients: En 1998, elle a rencontré Rony, 5 ans, membre de la communauté des Garifunas, une communauté vivant dans la mer des Caraïbes. Rony vivait avec sa grand-mère et 8 autres enfants car ses parents étaient décédés des suites du VIH. Il avait lui-même le virus. Les traitements étaient chers et très difficiles à importer. A cette époque, les équipes de MSF avaient l’habitude de transporter les traitements dans leurs sacs personnels.
– Migration: Explorer et essayer d’aider les gens qui sortent d’un terrible voyage en bateau sur une petite île sans eau ni latrines. Avec le souvenir, entre autres, d’une vieille dame syrienne qui, à ce moment là et malgré les conditions, leur a offert un peu de chocolat et des mouchoirs parfumés.
Lien: MSF